Page 64 - Challenge N°830 • Du 1er au 7 avril 2022

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profit et sentira du coup concurrence, le Maroc des essais de production
que le gouvernement a a pu maintenir la dispo- de tournesol et d’autres
fait un geste. Malheureu- nibilité des produits sur plantes oléagineuses,
sement jusqu’à ce jour, le marché. Il n’y a pas de mais ça n’intéressait pas
l’Exécutif n’a pas fait crise ; tous les étals sont les professionnels qui
de geste pour protéger achalandés. On trouve préféraient importer.
le pouvoir d’achat du tous les produits, il n’y Mais du moment que les
consommateur. Il a lâché a pas de pénurie, tout prix ont flambé, ils se trou-
le consommateur. Tous le monde vous le confir- vent acculés, ils doivent
les gestes qu’il a menés mera. Et ça, c’est grâce acheter et ils gagnent,
actuellement profitent à la libre concurrence, quel que soit le prix.
plutôt aux professionnels c’est-à-dire que c’est le Mais celui qui paye, c’est le
afin d’éviter les grèves, marché qui détermine consommateur. Or, l’État
parce que ces derniers le prix selon la loi de dans ce cas-là devrait
sont plus puissants que l’offre et de la demande. dans le Plan Maroc Vert
le consommateur.
Comme nous l’avons sollicité auprès du gouverne-
ment, il faut supprimer toutes les augmentations
Challenge : Hormis
les produits subven- de la TIC prévues dans la Loi de finances 2022,
tionnés, notamment le réduire de 50% la TVA sur les produits de premiè-
sucre et la farine, l’in- res nécessités ou encore recourir dans le cadre
dustrie agroalimen- légal à l’article 4 de la loi sur la liberté des prix et
taire nationale opère, de la concurrence.
selon la FeNAGri, dans
un environnement Malgré tout, nous ne obliger les profession-
libre et concurrentiel. sommes pas parvenus à nels, ou réserver certains
de ce fait, l’évolution avoir une indépendance hectares pour la produc-
des prix, sur le marché par rapport à certains tion de ce produit. Pour-
national, est intime- produits, tels que les quoi ? Normalement,
ment liée à celle des oléagineux. Nous en nous devons penser
cours mondiaux. C’est importons 98 % parce d’abord à notre souverai-
quoi la solution selon que le plan Maroc Vert neté alimentaire.
vous pour protéger le n’a pas donné de l’im- Concernant le blé, par
consommateur maro- portance à ce secteur. En exemple, nous avons
cain ? plus, les professionnels favorisé cer taines
Vous savez, certains criti- qui profitaient de prix cultures qui consom-
quent la libre concur- bas à l’échelle interna- ment beaucoup d’eau
rence. Or, depuis 2000 tionale, n’ont pas voulu telles que les fraises, les
grâce à la loi sur la investir à l’échelle natio- fruits rouges, l’avocat ou
liberté des prix et de la nale. Pourtant, il y a eu les pastèques qui ne sont

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