Page 7 - Challenge N°765. Du 13 au 19 novembre 2020
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ils font l’actu




         Hassan sentissi el idrissi,                                   Gilles Vaes, [DG de InfraCo Africa]
         [Président de l’Asmex]                                             e Maroc, est une destination
               eL’Association marocaine des exportateurs                    privilégiée pour nombre
               (Asmex), dévoile ses doléances dans le cadre            Lde multinationales. Ainsi,
         Ldu Projet de loi de finances 2021, actuellement              à l’instar de plusieurs autres
         dans le circuit législatif. Ainsi, l’association réclame      groupes internationaux ayant
         le rétablissement du dispositif incitatif pour les entreprises expor-  choisi le Royaume, InfraCo Africa
         tatrices de produits ou de services, afin de drainer le maximum   vient de poser ses valises à Casablanca Finance
         d’investissements. Dans le détail, le dispositif incitatif prôné consiste   City (CFC). La filiale du groupe PIDG va piloter
         en une exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant une   ses activités en Afrique centrale et occiden-
         période de cinq ans consécutifs, à compter de l’exercice au cours   tale. «Nous sommes convaincus que c’est la
         duquel la première opération d’exportation a été réalisée, suivie de   plateforme idoine pour développer nos activités
         l’imposition au taux réduit de 15% au-delà de cette période. Ce qui   dans cette région », assure Gilles Vaes. InfraCo
         vise à instaurer une équité fiscale entre les opérateurs installés dans   Africa entend contribuer à réduire le déficit en
         les zones d’accélération industrielle et ceux implantés en dehors   infrastructures dans les pays du continent où le
         de ces zones. Le dispositif inclut aussi, la suppression de la cotisa-  manque est considérable. Opérationnel depuis
         tion minimale qui ne repose «sur aucun fondement économique»   2004, l’entreprise dispose également d’un bureau
         selon l’Asmex, qui propose également une augmentation de la ligne   à Nairobi au Kenya.
         budgétaire relative au remboursement des crédits de TVA.


            Jini, l’acteur VTC qui monte… du Sud


                    oins de deux ans après  telle opération, mais l’application  mère française a levé il y a un an
                    son lancement dans les  Jini qui est disponible aussi bien  plus de quatre millions d’euros
                    pr
            M ovinces du sud, l’ap-          sur Google Store (pour les smart-  pour développer ses activités en
            plication Jini de réservation de  phones équipés en android) que sur  Afrique dont le Maroc), Careem
            taxi s’attaque aux autres villes du  Appstore, ambitionne de fédérer  (entité présente au Maroc depuis
            Royaume. En effet, cet opérateur  dès 2021 quelques 500 taxis (contre  2014 et rachetée par Uber en 2019)
            de mobilité urbaine (activité dite  à peine quelques dizaines actuel-  et plus récemment, d’autres chal-
            Véhicule de Tourisme avec Chauf-  lement) et d’atteindre plusieurs  lengers tels Roby Technologies et
            feur - VTC) qui a connu, à son  dizaines de milliers d’utilisateurs.  Yassir.  Un attrait qui a toujours
            origine, un franc succès à la ville  Rappelons que malgré le départ  le même ressort : des usagers de
            de Dakhla, s’apprête à étendre sa  fracassant d’Uber en 2018, le  taxis de plus en plus mécontents
            toile à Casablanca, le plus grand  potentiel du marché de la mobi-  à cause de la vétusté des véhi-
            marché marocain de taxis (plus  lité urbaine ne cesse d’attirer de  cules, du manque de propreté,
            de 11.000 unités rien que pour les  nouveaux acteurs qui cherchent  d’incivisme des chauffeurs. Ce à
            petits taxis). Pour ce faire, Hammi  à éviter l’opposition frontale  quoi, les nouveaux acteurs du VTC
            Boukhari, le promoteur du projet  avec les taxieurs en apportant un  proposent d’y remédier que ce soit
            (lui-même originaire de la ville de  modèle réellement collaboratif  avec l’utilisation de voitures autres
            Dakhla) compte lever de l’argent  (contrairement à celui préten-   que les taxis ou encore (comme
            auprès de business-angels ou  dument collaboratif de l’acteur  Yassir, Jini et Heetch) en « agréant
            de fonds de capital-risque pour  américain qui vient en concur-    » des taxis existants, mais qui se
            financer cette nouvelle étape de  rence frontale avec les chauffeurs  démarquent par le respect d’une
            développement. Pour l’instant,  et propriétaires des taxis). On en  charte qui ne s’impose pas à tous
            rien ne filtre sur l’objectif d’une  cite Heetch Maroc (dont la maison  les acteurs de cette corporation.




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