Page 14 - Challenge N°811 • Du 19 au 25 novembre 2021
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14 Scanner Le grand défi aujourd’hui est de s’adapter
aux changements climatiques, rationaliser
l’irrigation et pérenniser les ressources
hydrauliques.
Aziz Fertahi, Président de l’Anafide, dans L’Economiste du lundi 15 novembre 2021
Acquisition de SPIE Maroc : un fiasco après
seulement quatre ans
i les opérations de crois- peu heureuse, et qui devait
sance externe suscitent constituer une plateforme
Sbeaucoup d’espoir chez opérationnelle pour accom-
les acquéreurs et attisent pagner ses clients industriels
l’intérêt des conseillers et et tertiaires au Maroc et
banquiers d’affaires qui en font dans d’autres pays d’Afrique
leurs choux gras, le résultat et permettre à ENGIE de
en création de valeur n’est pas armé au Maroc de l’énergéti- consolider son positionne-
toujours acquis, voire même cien Engie dans les services ment de leader de la tran-
reste des plus aléatoires. L’une (maintenance, génie clima- sition énergétique sur le
des grosses acquisitions au tique, génie électrique…), continent africain, n’est plus
Maroc ces dernières années a manifestement créé une que l’ombre de lui-même.
dans les services à l’indus- réelle indigestion chez l’ab- Selon des sources proches
trie et à l’énergie, ne déroge sorbant. d’Engie Services Maroc qui
pas à cette règle. En effet, cherche un nouveau souffle,
l’acquisition de SPIE Maroc ntre départ de ressources la maison mère serait même
par le groupe Engie en 2018, Eclefs, pertes de clients en train de réfléchir à une
semble aujourd’hui très loin notamment au profit du cession pure et simple. Un
de son objectif annoncé en principal concurrent Cegelec rétropédalage inimaginable,
grande pompe à l’époque, à Maroc (filiale d’un autre au moment de l’acquisition
savoir « devenir un des leaders groupe français) et change- de l’ex-filiale du groupe SPIE
des services à l’énergie sur le ment de vision stratégique dont le montant n’a jamais
continent africain ». Aussi, chez l’acquéreur lui-même, été dévoilé (certaines sources
l’absorption en 2020 de cette Engie Services Maroc n’est parlent de plusieurs centaines
ex-entreprise florissante qui que l’ombre de ce que fut le de millions de dirhams), mais
employait quelques 1000 « nouvel » ensemble, avec que celui qui l’a déboursé
salariés et générait plus de plus de 1300 personnes au aura du mal à le rentabiliser
700 millions de dirhams par moment de la réalisation au vu de la postérité de l’opé-
Engie Service Maroc, le bras de cette croissance externe ration.
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